Avancée des négociations commerciales Les industriels inquiets d'un possible « engorgement »
Faire aboutir les négociations commerciales entre certains industriels et leurs clients supermarchés le 31 décembre, comme le prévoit le projet de loi du gouvernement amendé lundi par l'Assemblée nationale, fait craindre « un engorgement au niveau des cellules de négociations », a alerté l'Ania mardi auprès de l'AFP.
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« L'adoption du texte à l'Assemblée nationale rebat une nouvelle fois les cartes en prévoyant de conclure les négociations le 31 décembre pour les entreprises » de l'agro-industrie dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à 350 millions d'euros, soit l'immense majorité d'entre elles, estime le président de la principale organisation du secteur (Ania), Jean-Philippe André.
Jugeant que 9 entreprises adhérentes à l'Ania sur 10 sont situées sous ce seuil, il partage une « peur de l'engorgement au niveau des cellules de négociations de nos clients les distributeurs » si l'immense majorité des contrats doivent être conclus avant la fin de l'année. Cela génère « des craintes sur la qualité et la durée de la négociation », explique-t-il.
L'Ania privilégierait de fixer comme date butoir pour tous « le 31 janvier », « avec une charte pouvant protéger les intérêts des plus petits », a-t-il encore déclaré.
L'Assemblée nationale a adopté lundi un projet de loi avançant les négociations commerciales entre grands industriels et supermarchés, avec pour objectif incertain de faire baisser les prix en rayons.
Le projet de loi prévoyait initialement de n'avancer que pour les plus gros industriels ces négociations, qui permettent de fixer les conditions (prix d'achat, place en rayon, calendrier promotionnel...) auxquelles les supermarchés vont s'approvisionner pour l'ensemble de l'année. Mais les plus petits craignaient d'être désavantagés en passant dans un second temps.
Finalement, les députés ont adopté un amendement qui impose que les négociations aboutissent le 31 décembre pour les entreprises dont le chiffre d'affaires annuel est inférieur à 350 millions d'euros et le 15 janvier pour les autres. Le Sénat doit commencer l'examen du projet de loi le 26 octobre.
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